J'ai découvert récemment une nouvelle passion, l'amour des personnages dont les histoires se mêlent et s'entremêlent. Au début, je faisais des personnages plutôt solitaires, à l'enfance ennuyeuse qui vraiment ne devenait intéressant qu'en grandissant. Pourtant, quand on y pense, l'enfance va être la base de beaucoup de schémas de pensée, si je peux faire un peu de développement cérébral de comptoir. C'est un moment suffisamment clef pour que des problèmes psychologiques en soient issus. L'environnement dans lequel évolue votre personnage, finalement, le conditionnera sur certaines réactions.
Vous allez me dire : mais je m'en fous, moi je veux juste RP. Et vous auriez raison, c'est en faisant l'histoire qu'on la vit. Au final, créer des personnages extrêmement complexes, à quoi bon ? Un boulanger ça ferait bien l'affaire !
En dehors de mes pensées personnelles (je ne suis pas dans un univers de fantasy pour jouer à la dinette, personnellement, mais chacun ses goûts), pourquoi votre boulanger ne doit pas être confectionné ?
Un conseil était beaucoup donné à un moment donné : faire des personnages simples. Je n'ai - jamais - été d'accord avec ça, faire un personnage simple c'est souvent plus difficile à intégrer que d'en faire un complexe. Bien sûr, il vous sera possible de le jouer, assez basiquement, il vendra son petit pain et ça roulera tout seul. Comment voulez-vous qu'il s'intègre dans de formidables aventures, ainsi ? Il ne peut pas. A la création, c'est du gâteau, en jeu pour réussir à le faire se lier à d'autres personnages, sortez votre pagaie, parce que vous allez ramer, à moins qu'une personne ne se décide à l'attaquer.
Depuis environ 4 personnages, je prends le parti de rédiger sa vie comme une histoire, je la découpe en chapitres d'années et je leur donne un titre. Vous pouvez en trouver un ici.
Et j'avais besoin de vous partager à quel point c'est formidable comme technique ! Depuis que je fais ça, j'ai l'impression d'avoir encore amélioré la qualité de mes personnages (ben quoi ? Je me jette des fleurs, tout à fait, mon prochain sera donc un fleuriste). Ils ne sont pourtant pas transcendants sur le papier :
T.T aka Tesiath Tamus : Maître d'armes indépendant à Proncilia
Gabrielle : garde du corps
Jill : diseuse de bonnes aventures
Lucinda : ... ok Lucinda c'est différent.
On va donc reprendre notre boulanger, et on va lui créer une histoire en le liant à tous les personnages ci-dessus (ok c'est facile, Gabrielle, Jill et Lucinda sont intimement liées...)
A. Idées en vrac - Inspiration.
Je vais l'appeler... John. John le boulanger. J'ai déjà le chapitre final : "La Boulangerie de Proncilia" (pourquoi Proncilia ? Ça m'arrange, T.T y vit. Ça pourrait être ailleurs pour ce que j'en sais). Dans sa vie, John, il n'a pas que la boulangerie, je vais m'inspirer de Hunger Games avec Peeta qui fait de beaux dessins sur les gâteaux, John lui il aimait aussi la peinture.
BOUM.
Vous avez eu peur j'espère ? C'est le bruit d'une idée.
La peinture, donc, à quoi me fait penser la peinture ?
- Brastos
- Les colorants
- Les pinceaux
- Un musée
Ok. Voilà quatre potentielles idées. Pour l'instant, ce ne sont que des mots. Mais je vais devoir penser à "pourquoi il aime la peinture", "comment il en a fait", "trouver une utilité à ce merdier". On continue de réfléchir, mais on sait déjà qu'un chapitre parlera de peinture.
L'une de mes bases quand je fais un personnage, en plus de chercher des idées, c'est de me questionner. Je l'ai déjà dit et je le répéterai tant que je pourrai, questionnez votre personnage et sa réalité, questionnez-le tant que vous le pouvez. En fait, c'est plutôt simple : se questionner permet de relever de potentielles incohérences pour le personnage. Ça permet de pousser la réflexion plutôt que de rester en surface, chaque question que vous vous posez revient à façonner une idée brute pour en faire une belle baguette plutôt qu'une masse informe.
J'ai déjà quelques pistes, mais je préfère avoir un peu plus de matière avant de me lancer, du coup je vais aller voir du côté de son enfance. Est-ce que ses parents sont vivants ? Mh, on n'est pas dans un Disney. Je pense qu'ils ont plus à lui apporter s'ils ont été vivants une bonne partie de son enfance. Ça a l'air anodin comme choix, mais à partir de là, toute une histoire peut basculer. Chaque décision que vous prenez dans le background va le faire bifurquer, et à chaque fois vous pouvez en ressortir des conséquences logiques.
Donc pour ce personnage, je vais tâcher d'être #SimpleEtBanale parce que les background capillotractés n'amusent pas tout le monde ! Je continue de réfléchir, il a ses parents qui étaient vivants, son père par contre, est parti à la guerre et sa mère était infirmière. Pourquoi ? Parce que ça expliquera son déménagement à Proncilia.
Comment ça il déménage ? J'aime l'idée de le faire débarquer dans une nouvelle ville, tout à réapprendre et son ressenti, était-il plutôt bon ou plutôt mauvais ? Disons qu'il était content de déménager. La question c'est pourquoi ? Je n'ai pas encore assez d'éléments pour y répondre, je la garde dans un coin de ma tête. D'ailleurs, j'ai décidé qu'il vivrait à Argelas, je coche un de mes mots de la peinture grâce au Temple de Brastos.
Chacun commence par là où il veut, dans l'écriture d'une histoire, il y aura des choix qui vous sembleront simples et que vous prendrez de manière arbitraire, parce que ça vous plaît. Mais votre personnage, lui, ne choisit pas toujours, voire même jamais. Il est conditionné psychologiquement à ne pas avoir de choix, c'est une vision assez brouillonne du concept de libre-arbitre, mais dans la création d'un personnage, elle marche bigrement bien. Votre personnage sera persuadé d'avoir choisi de déménager, mais pour le justifier, vous devez poser des jalons ici et là pour expliquer sa décision et son évolution. Car une autre est certaine : votre personnage doit évoluer au cours de son background. Dans son histoire déjà il doit avoir une mentalité, une attitude, des opinions en mouvement. Si vous ne le faites pas comme ça, une fois en jeu, vous resterez cantonnés à sa pensée de base et le plus intéressant est de laisser les autres personnages joués par d'autres joueurs. Non, je suis sérieuse, croyez-moi. Un personnage qui n'évolue pas ou qui ne peut pas changer (même difficilement) est un PNJ. C'est tout.
Il arrive donc à Proncilia et il devient apprenti dans la boulangerie là-bas, comment a-t-il réussi ce tour de force ? Ce ne sera pas son père, non... Plutôt sa mère, elle a peut-être soigné l'ancien boulanger ? Mh, non je ne pense pas. Je vais laisser ça en suspens et attendre.
Mais Proncilia la capitale du Royaume, ça doit être particulièrement cher d'y vivre, comment ses parents ont-ils pu acheter une maison ? Parce qu'ils ont définitivement acheté une maison, je le sais, je le sens dans mes tripes.
- Un héritage ?
- Une donation ?
- ... La vente d'un tableau ?
B. Début d'un concept - Attention.
Dans le premier cas, il y a un décès dans la famille de John le boulanger. Dans le second cas, ça peut être un service rendu à la famille noble du coin... Dans le troisième cas, ça fait de ce simple boulanger un artiste émérite. Personnellement, à chaud, je choisirai la troisième option, celle-ci me semble particulièrement attrayante à première vue. En fait, John était tellement doué de ses pinceaux, que l'une de ses toiles a pris vie, littéralement pris vie. Le Temple de Brastos en voyant cela a décidé de l'acheter afin de la conserver. Vu comme un sorcier ou une créature maudite, ils sont partis d'Argelas pour aller à Proncilia grâce à l'or qu'il avait remporté.
AAAAAAAAAAH. Non ! Non, non, non ! Le problème, avec moi, c'est de laisser un personnage être simple quoique complet, déjà j'ai eu une idée qui ne correspondrait pas, mais je la note, peut-être que quelque chose pourra en être tiré. (Notes écrites ou vocales, aucune importance, mais sinon vous oublierez).
Je dois trouver autre chose. La vente du tableau, c'est non. L'héritage, c'est trop simple. Il reste la donation. Il avait un ami, quand il était plus jeune, c'était un des Tyrionval (pourquoi ? Parce qu'il faut des sous, bon sang), celui-ci était d'ailleurs malade. Sa mère le soignait et bien souvent, elle emmenait son fils, parce que son père était un combattant en arène, c'est seulement plus tard qu'il mettra sa lame au service du Roi.
J'ai plus ou moins une brève de contexte initial, il est né à Argelas, il aimait peindre (d'ailleurs, il faudra en faire quelque chose), son père combattait en arène (logique, à Argelas), et sa mère était infirmière. Si douée, qu'elle a été chargée de soigner le plus jeune fils de la famille. Je vais donc voir du côté de la chronologie, j'aimerais que son père devienne soldat au service du Royaume alors, je regarde le lore :
- 1237 : Coalition avec les coaciens, les elfes et les TinyMony's afin de repousser les assauts de Norgûl.- 1244 : guerre contre les lycans, une bataille remportée par les Rolands a eu lieu au Nord de Proncilia.
- 1248 : Chute d'ElevenSnake.
J'ai tout ce qu'il me faut, il devient soldat et sera impliqué dans la lutte contre les lycans qui attaquaient Proncilia. Par conséquent, comme il a fini par y perdre sa main - c'est la guerre -, son fils déteste / a peur des lycans. Pourquoi ? Déjà, parce que ça fait une peur, ensuite parce que si le personnage en RP rencontre un lycan, il va pouvoir faire évoluer son avis ou tout du moins créer une interaction.
Il a donc déménagé en 1244 à Proncilia, ils avaient une belle vie grâce à la donation de la famille Tyrionval. Une fois à Proncilia, dans la grande capitale, sa mère est devenue infirmière à la milice. Son père, soldat dans la guerre contre les lycans et lui... Lui il a cherché un travail. Comment en est-il venu à devenir boulanger ?
Il l'a connu grâce à l'herboriste, tout à fait oui, les colorants à l'époque étaient souvent issus des plantes, alors John en arrivant a décidé de se remettre à la peinture. Par celle-ci, il aura un exutoire des drames que va vivre son père, alors qu'avant il peignait des moments de vie. Ça tombe bien... Parce qu'il ne peignait plus depuis quelques années. Il rencontrera à de nombreuses reprises l'herboriste avec laquelle il aura une aventure ! Et lorsqu'il expliquera qu'il cherche un travail elle lui expliquera que le boulanger recherche un apprenti.
Je vais repartir en arrière, le gamin de la famille Tyrionval ne sera autre que Orias Tyrionval, pourquoi ? Parce que l'âge match. Ils auront le même âge. J'ai enfin l'âge de mon protagoniste, on avance ! Il est né en 1212, il a donc 40 ans et ça fait 8 ans qu'il vit à Proncilia. Cet âge, n'arrange pas nos affaires, eh bien oui, quand j'écrivais, je l'imaginais avoir la vingtaine arrivé à Proncilia. Là, 1244, il a 32 ans. Qu'importe, on s'adaptera. Il peignait donc beaucoup, jusqu'en 1237 où son ami : Orias Tyrionval décède à cause de Norgûl.
Son père voudra prendre les armes afin de venger cette famille qui leur a permis de vivre et les souverains d'Argelas. Son épouse et John son fils tenteront de l'en empêcher. Mais il ira tout de même. John et sa mère resteront à Argelas se rapprochant alors de la famille Tyrionval en deuil.
Pro-tips : discutez de votre background avec d'autres gens et laissez-le mariner. Une fois écrit, vous n'aurez qu'une hâte : jouer le personnage. ERREUR MALHEUREUX. Attendez, les idées sont un peu comme la levure dans le pain, il faut la laisser monter... Pas en étant passif, et juste aller jouer à un autre jeu (enfin vous pouvez), mais essayez de vous repasser le fil de sa vie. Et surtout, une fois que vous pensez que c'est cuit, la faire goûter à quelqu'un. Franchement, faites-le, demandez-lui son avis. Bilan : en parler à vos amis & attendre.
C'est précisément ce que j'ai fait pour le père, j'en ai parlé et une personne m'a fait remarquer que ça pouvait être mieux autrement, j'ai attendu, laissé mariner l'idée... Et oui, définitivement, l'osmose fonctionne mieux.
Suite à la mort d'Orias et du départ de son père il tombera dans une sorte de mélancolie qui assèchera son pinceau. D'ailleurs, c'est à ce moment-là qu'il commencera la pâtisserie, à défaut de peindre, il s'entraînera à faire le dessert préféré d'Orias. Un petit pain au fruit Mujaho. Il lui racontait, à l'époque, qu'il en faisait venir depuis Proncilia !
Encore aujourd'hui, il y pensera avec tendresse. (Utile en rp ce genre de petites références 🧐)
D'ailleurs, Orias adorait ses peintures, si bien qu'il faisait livrer des colorants extrêmement rares et des pinceaux aux poils particulièrement luxueux, que John possède encore. (Vous voyez les checklist que je fais ?)
Là, je considère avoir suffisamment de matière pour faire une première liste par années, pour le coup, je ne passe pas obligatoirement par cette étape à l'écrit. Parfois je nomme les chapitres avant, parfois après. Ça dépend du personnage et de mon aisance. Si quelque chose vous bloque, n'insistez pas dessus, vraiment. Il faut parfois avancer un peu plus loin dans l'histoire et ça se débloque.
C. Organisation et background établi.
1212 (naissance): John naît de sa mère Jeanne (infirmière) et de son père Hector (combattant en arène).
1220 (8 ans) : Orias tombe malade et la mère de John le soigne, souvent ce dernier l'accompagne. John et Orias se lient d'amitié. Il commence en même temps la peinture pour permettre à son ami de voir l'extérieur depuis sa chambre. (Parce qu'il est trop malade : il n'avait pas le droit de sortir).
1225 (13 ans) : John se met à peindre et à vendre ses quelques peintures pour agent de poche, Orias peut enfin sortir de sa chambre, les Tyrionval font une donation à la famille de John pour les soins prodigués.
1227 (15 ans) : Orias offre à John du matériel de peinture.
1227 - 1234 (15 à 22 ans) : John devient un des fervents du Temple de Brastos, il y développe un véritable don pour la peinture.
1237 (25 ans) : mort d'Orias Tyrionval, début de la guerre contre Norgûl, John insiste pour que son père ne s'engage pas, craignant de le perdre à son tour, mais son père ne l'écoutera pas et ira au mur. Mélancolique, John ne peindra plus.
1244 (32 ans) : les lycans attaquent, ses parents déménagent à Proncilia en achetant une maison grâce à la donation de la famille Tyrionval et John décide de les suivre afin de ne pas perdre en plus son père. → il hérite de la peur des lycans // En parallèle, il se remet à peindre pour évacuer les cauchemars qu'il fait de perdre son père, il parvient ainsi à retrouver son amour de la peinture.
1245 (33 ans) : malgré tous les bons soins de Jeanne, la mère de John, son père perd sa main. Il devient incapable de travailler et malgré la donation, les rentes sont chères, John qui faisait déjà de la pâtisserie décide de travailler à la boulangerie plutôt que de vendre ses toiles pour avoir une rentrée d'argent plus sûre, il y rajoute le fameux Petit pain au fruit Mujaho en hommage à Orias. Il connaît le boulanger car lorsque son père combattait, à défaut de pouvoir le faire - car John n'a jamais pris les armes - il a rencontré l'herboriste de Proncilia qui lui fournissait ses colorants. En plus, sa mère l'a soigné et son père est un héros de guerre, l'ancien boulanger accepte de le prendre sous son aile.
1252 (40 ans) : l'ancien boulanger vient de léguer son commerce à John, il reprend le flambeau. On le connaît dans tout le Royaume pour ses dessins et sculptures sur gâteaux qui plaisent aux fastes de la noblesse (On fait un petit coucou aux de la Bruyère qui sont caractérisés comme la noblesse oisive)
On a enfin le squelette de notre histoire, c'est comme avoir le moule et la pâte à pain, avec beaucoup d'amour il va falloir donner un peu plus de choses, étoffer le squelette. Je vais lier John le Boulanger, ainsi que sa famille, à mes différents autres personnages. Vous le voyez, il a ses parents, Orias et une piste avec l'herboriste. On va lui donner bien plus que tout ceci, c'est le moment où d'une histoire il va devenir une personne. Je vais faire des titres avec des années en fonction de ce que je sais déjà, puis rajouter quelques points. Je ne vais pas le rédiger pour le moment, mais à partir de ça, armez-vous de votre plus belle plume et contez l'histoire de votre personnage. Enfance et dessins (1212 - 1220)
John naît à Argelas
Sa mère est infirmière : Jeanne Guennot (née en 1194)
Son père combat en arène (il est doué et remporte quelques tournois) : Hector Lehan (né en 1192)
John commence à faire des dessins, il travaille beaucoup avec sa mère dès qu'il en a l'âge, parfois il est confié à une nourrice
Un lien avec une pègre ? Un artiste qui le gardait pour ses fins de mois difficile ?
On pense souvent à tort qu'on pourrait en faire trop à cette étape, mais non. Sachez le, en rajoutant des petites anecdotes, des petits éléments, on n'en fait jamais trop. N'hésitez jamais, si vous avez une idée et qui correspond à ce que vous voulez faire du personnage à la poser. Si elle ne convient pas, vous pourrez toujours la retirer après, tout comme d'autres vous viendront au fur et à mesure des RP.
Certaines personnes vous conseilleront d'en improviser la totalité, d'autres encore de vraiment tout noter sur papier et de vous y fier. Personnellement, je considère que les deux sont un exercice intéressant, mais que le plus important est d'avoir un background bien défini (dans votre tête ou sur papier), mais flexible. C'est l'objectif de la dernière phrase, des idées en vrac et si au cours d'un RP je pense : eh ce serait pas mal de... Alors, je l'assume, je le note dans un coin (de ma tête ou de ma feuille) et j'enchaîne. Gardez à l'esprit qu'aucun rôliste ne reste sur un background figé. Pinceaux entremêlés et amitiés naissantes (1220 - 1227)
Orias Tyrionval tombe malade, sa mère est affectée à ses soins. D'abord inquiète, à l'idée d'échouer, elle se prendra rapidement d'affection pour le jeune garçon du même âge que son fils.
John accompagnera sa mère Jeanne lors de certains soins qui lui prendront beaucoup de temps.
Maladie ? → Trouver une maladie
Orias n'a pas l'occasion d'aller dehors, John lui montrera ses croquis, puis se mettre à peindre afin de retranscrire les couleurs. Ils auront alors un jeu durant lequel Orias dira un lieu et le lendemain John lui montrera.
Il découvre le goût des fruits Mujaho
Sa famille reçoit un don important et précieux de la part des Tyrionval, la reconnaissance de ses parents est sans limite.
1227 : Orias lui offre un set de peinture
Desseins du Vin (1227 - 1237)
Sur les conseils d'Orias, John décide de rejoindre le Temple de Brastos, là il sera formé à la peinture,
Restant loin des festivités, il préfère passer tout son temps libre avec son ami pour l'emmener découvrir le monde qu'il n'a pas pu découvrir durant sa convalescence,
Ils passent de longues heures ensemble à se raconter leurs études respectives, Orias lui apprend ainsi à lire et écrire tandis que John lui enseigne l'art de goûter le vin.
Là, j'ai un champ libre d'anecdotes entre ses 15 et ses 25 ans, que je comblerai plus tard ou en RP, je verrais.
1237 : Orias qui avait l'avenir prometteur de devenir un nouveau chef de famille est assassiné par Norgûl, la guerre ouverte se déclenche.
Son père décide de partir, John effondré à la suite de la mort de son meilleur ami tente de le retenir, son épouse aussi, mais Hector ne les écoute plus et part pour le mur. Il place sa lame au service du Royaume afin de faire justice et protéger sa famille.
Deuil sans peinture (1237 - 1244)
Suite à la mort d'Orias et au départ de son père, John devient intendant pour la famille Tyrionval. Il les épaule et les soutient, délaissant le Temple.
Il ne peint plus et entre dans une sorte d'apathie dont il ne sort que pour aider la famille d'Orias.
Sa mère tente de le soigner mais il refuse tout soin, il prétextera que tout va bien pour tenter d'être une ancre de sa famille.
Plus rien ne lui plaît, à l'exception de quelques pâtisseries qu'il fera en pensant à son ami.
Régulièrement, il ira sur sa tombe pour l'entretenir et y déposer des fleurs ainsi que d'anciennes peintures.
Poils écarlates (1244 - 1246)
Son père sera muté au front à Proncilia avec le soulèvement lycan.
John décide de partir, avec sa mère, afin de l'y rejoindre pour réunir de nouveau leur famille, contre la volonté de son paternel qui considère cela comme trop dangereux.
Ils utiliseront la donation des Tyrionval pour acheter une demeure familiale. Une fois sur place, John craindra pour la vie de son père, cette peur le forcera à reprendre ses pinceaux pour se remettre à peindre.
Il rencontrera l'herboriste afin d'acheter des plantes pour sa mère qui devient infirmière à la milice, ainsi que des colorants pour ses peintures.
Son père survivra au conflit mais y perdra sa main droite, malgré les bons soins de Jeanne. John devra donc trouver un emploi afin de subvenir aux nouvelles rentes si onéreuses de la capitale.
Entre la vente de peintures (incertaine) et ses quelques compétences en pâtisserie, John fera en sorte d'entrer en tant qu'apprenti à la boulangerie de Proncilia. (sans doute aidé par le statut de héros de guerre de son père)
Levures et apprentissage (1246 - 1251)
John s'avèrera être un apprenti assidu. Ses dessins sur pâte feront fureur dans tout Proncilia, tous les nobles en voudront. Usant des quelques dons de peinture, il s'entraînera ensuite à travailler le goût.
Son petit pain surmonté d'un appareil au fruit Mujaho remplacera rapidement l'ancien petit pain au Mujaho, qu'il vendra en hommage à son ami perdu. De nombreux noms de pâtisseries feront référence au vin, à Brastos, à la peinture et à la guerre.
Il nouera une relation avec l'herboriste, dont il tombera fou éperdument amoureux, grâce aux conseils de Tesiath Tamus un habitué de la boulangerie.
Il connaîtra également Gabrielle qui, élève de Tesiath Tamus surnommé T.T, avait été chargée de refaire le portrait de quelques voleurs qui venaient piller la boulangerie. Il sera chargé à quelques reprises de livraisons chez Lucinda qu'il ne verra que de loin.
Il aura un fils avec elle, qu'il nommera Gauvain Orias Lehan en 1248. Il a aujourd'hui 4 ans, dévore les pâtisseries et a pour parrain un des membres de la famille Tyrionval (à définir). Il leur a présenté.
La Boulangerie de John (1252 - ...)
Son ancien mentor prendra sa retraite et John héritera de la direction de la boulangerie. Le fils de celui-ci ayant préféré devenir un artiste.
John, à ce jour, peint toujours. Il décore les murs du marché couvert de ses tableaux et se refuse à les vendre. La plupart représentent les forêts alentours d'Argelas, avec un individu difficilement reconnaissable. Il prend soin de ses parents vieillissant et espère que la guerre prenne fin.
A défaut de prendre les armes, il fournit à bas prix de la nourriture pour le mur et pour la milice. Son épouse leur envoie également des onguents et autres éléments. Ensemble, ils espèrent que leur fils connaîtra la paix.
Finalement, il manque à ce personnage un but autre que de voir son enfant grandir en paix. Il y a encore des petites choses à étoffer. Mais toute la base précédente a mené à ça. Un personnage "simple" d'apparence est celui sur lequel vous devez le plus apporter d'attention, vous devez compenser sa simplicité apparente pour lui permettre de briller autrement. Ne soyez pas dépendant d'autrui en RP, faites un personnage qui prendra l'initiative sans que ce soit forcément social. C'est là, et uniquement à ce moment précis, que des occasions se présenteront à vous. Il n'y a rien de fantastique dans cette histoire, rien de magique, mais c'est quand même mieux que juste un pauvre boulanger (enfin j'espère). Entremêlez vos histoires, créez votre personnage comme le héros de son propre livre et faites prendre à de potentiels autres personnages le rôle de figurant ou secondaire, ou même antagoniste. Grâce à ça, vous pourrez impliquer par le biais de ce boulanger, Gabrielle par exemple, s'il se fait attaquer. Vous démultipliez vos possibilités. En espérant que ce décryptage de la création d'un background vous ait intéressé au moins un peu... ! N'hésitez pas à donner votre avis en commentaires et si vous voulez prendre John le Boulanger, je vous ferais une jolie fiche avec grand plaisir !
Très très intéressant. Personnellement j'aime faire ce travail au fur et a mesure que je joue le personnage, parce que sans le jouer j'ai du mal a le connaitre pleinement. Mais je pense qu'on a une vision plus proche de "comment créer un personnage" qu'on pourrait le croire, c'est juste qu'on fait pas ce travail au même moment.
J'metterais juste un petit garde fou : ne faite pas non plus un personnage trop indépendant. Il ne faut pas attendre qu'on vienne vous cherchez, certes, mais si votre personnage n'a rien a tirer de nouvelles rencontres, vous aurez du mal à créer des liens avec les autres personnages et a vous intéresser aux intrigues en cours.